Les prêts bancaires ne représentent que 11% du financement des micro, petites et moyennes entreprises africaines
Malgré leur poids important dans le tissu entrepreneurial et leur rôle moteur en termes de développement économique, les MPME d’Afrique subsaharienne souffrent d’un accès très limité aux financements formels. L’autofinancement et les fonds collectés auprès de la famille et des amis restent leurs principales sources de financement.
Les prêts bancaires ne représentent que 11% des financements reçus par les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) en Afrique subsaharienne, selon un rapport publié le 21 février dernier par la plateforme de sondage GeoPoll, en collaboration avec Africa 118, une entreprise qui fournit des services de marketing digital aux petites et moyennes entreprises, et African Talent Company, un réseau africain de cabinets de recrutement.
Ce rapport, qui se base sur une enquête réalisée entre la mi-décembre 2022 et la mi-janvier 2023 auprès d’un échantillon de 440 MPME opérant dans quatre pays d’Afrique subsaharienne (Nigeria, Kenya, Ethiopie, Afrique du Sud), précise que l’autofinancement et les financements informels jouent encore un rôle important dans le démarrage, la survie et le développement de ce genre d’entreprises africaines.
41% des entreprises sondées sont financées uniquement par les fonds propres des fondateurs. Viennent ensuite les fonds provenant de la famille et des amis (29%), loin devant les fonds publics (7%), les capitaux apportés par les investisseurs indépendants (4%), les prêts contractés auprès des fournisseurs de services de mobile money (4%), les financements servis par d’autres entreprises (3%) et les prêts des coopératives d'épargne et de crédit (3%).
Bien que les MPME représentent plus de 90% du tissu entrepreneurial en Afrique subsaharienne, l’accès de cette catégorie d’entreprises au crédit formel reste un grand défi. Un examen plus approfondi des pays étudiés montre que c’est au Kenya que l’on trouve le pourcentage le plus élevé des entreprises qui déclarent avoir reçu des prêts de la part des banques (26%) ou des coopératives d'épargne et de crédit (24%).
A l’inverse, l’argent des proches (famille et amis) est la première source de financement en Ethiopie (62%)...Lire plus sur Agence Ecofin